Témoignage de Jean Bertin

Jean a toujours habité un village proche de la mine de Montbelleux et parle de ce qu’il a connu surtout pendant la guerre 39-45.

 

II pense qu'il y avait une relation entre le travail des prisonniers allemands à Montbelleux en 14-18 et la remise en état et I 'exploitation dans les années 40 à 44 avec une direction allemande. C’était la revanche.

 

Pour permettre I 'exploitation les allemands et les prisonniers ou les réquisitionnés hommes avaient fait un travail considérable en construisant sur plus d’un hectare et demi, un véritable village : baraques avec des jardinets – allées cimentées- bureaux -infirmerie – logements et l’installation d’une station de pompage et filtrage qui permettait d'avoir I 'eau potable dans ce « village ».

Ce domaine était très surveillé : seuls, les cultivateurs avaient le droit de circuler pour la desserte de leurs champs…De 2l heures à 6 heures du matin, le secteur était parcouru par des patrouilles.

Un bon nombre d'ouvriers vivaient sur place - les ouvriers et ouvrières des villages voisins rentraient chez eux.

Pendant leurs temps de repos (et les jours de paie) les ouvriers descendaient aux « Loges » ou à la « Croix des Cinq Chemins » où les « café-épicerie-tabac » connaissaient une certaine prospérité!!!

D'autres ouvriers s'en allaient vers les bourgs d e Dompierre-du-Chemin et Parcé.

Pour les formalités administratives et les opérations postales, ils se déplaçaient à Luitré.

Pour tous les «  Mineurs » des différentes époques, la seule période de fête et, pendant les années de guerre, celle où la surveillance se relâchait un peu, était la saint Barbe : fête de la patronne des Mineurs, Artilleurs et Pompiers- occasion de « Fêtes mémorables » (début de Décembre).

Témoignage recueilli en 1999.

 

                                                                                               

 

Le "village" cré par les allemands s'étendait sur le versant sud-ouest de la colline de Montbelleux, dans le champ situé près de la mine. Actuellement encore, le fermier qui l'exploite trouve des traces de ces constructions.                                                

                                                                                                                                              Voir la photo 

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